Horloge, un visuel

Ces derniers jours, on a vu surgir partout dans les journaux et sur nos écrans des horloges, des cadrans de réveil, neutres, non identifiés, presque anachroniques eu égard à la façon dont aujourd’hui nous prenons connaissance de l’heure.

Un peu comme les dessins de téléphone gris à gros écouteurs qu’on a vus longtemps sur les plaquettes de comm pour indiquer un numéro de téléphone alors même qu’on était passé au sans fil, d’abord dans les maisons, puis partout.

Ces cadrans, ils fleurissent pour illustrer tous les articles qui sorten  sur la fin ou non du changement d’heure en Europe. Ils sont aussi en couverture de ce livre de vulgarisation scientifique sur le temps, Le facteur temps ne sonne jamais deux fois, d’Étienne Klein (Champs / Flammarion)

A qui sont ces images ? Pour le livre, c’est indiqué: très banalement, le visuel provient d’une banque d’images: Goldenarts / Shutterstock.com. Y a-t-il des droits sur des horloges aussi neutres? Est-ce que ce sont de vraies horloges ou des horloges créées de toutes pièces ? Est-ce qu’elles marchaient quand on les a photographiées ?

Les agendas d’Eric Rondepierre

Grâce au travail de Servanne Monjour, je découvre la série des « Agendas » de l’artiste Eric Rondepierre, qui travaille les limites de la photographie et du cinéma, leur rapport au texte, notamment.

Je pensais découvrir des photos de détail de textes ou de gribouillages issus d’agendas juxtaposés, mais, pas du tout, il s’agit de mosaïques d’images regroupées temporellement, ce qui fait que, exactement comme dans les flux de photographies personnelles des téléphones intelligents, plus il y en a, moins on les reconnaît. Mettons qu’elles donnent à telle ou telle année une « tonalité dominante », une couleur, une atmosphère.

Les photos sont recouvertes d’un texte qui est peut-être lui celui d’un journal intime, je ne sais pas…